Fidèle à sa réputation, le Docteur Olivier Revol a conquis le public le 27 juin dernier à l’occasion de la soirée de soutien de la Fondation CXIO « Les Intelligences multiples ». Captivé par son naturel décontracté, fasciné par son expertise, hypnotisé par son engouement, l’auditoire s’est laissé emporter par son message dédramatisant, généreusement saupoudré d’humour et de sensibilité. Ses anecdotes cocasses qui ont exalté la salle, la mise en lumière des particularités et des dangers des échecs répétés ont su relever le défi qui était de rassurer les parents quant au devenir de nos jeunes neuroatypiques.
« Double peine ou Double chance ». Titre audacieux pour une conférence qui ne cherchait nullement à dissimuler la complexité du sujet. Bien au contraire ! Il est essentiel de marteler la nécessité pour le professionnel de la santé de s’attarder sur le profil complet du sujet, afin de dresser un tableau clinique aussi précis que possible. Même le plus chevronné des professionnels peut éprouver des difficultés à prononcer un diagnostic ; il n’est pas rare que certains traits viennent mimer un TDAH, une surdouance voire le cumul des deux !
Perdus, désorientés, en quête désespérée de réponses et de solutions, les parents font souvent fausse route et s’exposent alors à l’errance médicale, voire à diagnostiquer eux-mêmes leur jeune. Submergés d’informations qui émergent de toutes parts : sites internet, réseaux sociaux, presse et autres médias, ils cèdent à l’appel des sirènes. Ce flux et reflux d’informations contraires les incite à la tentation de s’approprier l’une ou l’autre des caractéristiques lues pour en estampiller leur progéniture :
« Mon enfant est TDAH et haut potentiel !» – « Mon fils est un hyperactif surdoué ! » – ….
Me clament-t-ils au bout du fil de la permanence de l’association ASPEDAH.
Etonnée qu’un parent réduise sa progéniture à un simple acronyme pathologique, je tempère : il s’agit avant tout d’un enfant et que j’aimerais accueillir par son prénom…