« Il s’agit d’explorer la personne qui n’est pas prévue »
Les 4 « rock stars de la différence » sont finalement réunies pour une table ronde et une session de Questions-Réponses avec le public, le tout animé par le journaliste Christophe Ungar.
Leur dénominateur commun de nos 4 orateurs, c’est le désir et l’aptitude de « voyager », d’être en contact avec l’altérité, de cultiver les bons côtés de la différence comme un tremplin plutôt qu’un boulet, de faire de la différence une richesse. Le maître-mot est en effet d’ « explorer la personne qui n’est pas prévue ».
Une discussion s’ouvre alors sur la notion de spectre / continuum entre Normalité & Différence. Il est notamment suggéré que c’est la souffrance de l’individu qui fait que sa différence devient un trouble pour lui-même.
Il existe un paradoxe dans notre société actuelle : d’un côté elle est de plus en plus normative et « politically correct » marginalisant ainsi de plus en plus de personnes ; d’un autre côté elle reconnaît la différence et adopte des lois sur le handicap.
Il est aussi notable que trop d’inclusion peut être blessant au niveau narcissique.
Où placer la ligne ? S’agirait-il donc de trouver le juste milieu entre la pathologisation / l’étiquette, et l’inclusion ? L’étiquette peut être libératrice en amenant une compréhension et une solution. Alors, quid d’une inclusion à temps partiel ?!
Et quid d’un trouble de la normalité, et non d’un trouble de l’anormalité ? Faudrait-il changer la définition de la normalité ? La normalité est-elle le summum de ce qui peut s’atteindre ?…
Faisons de notre société un magnifique tapis oriental, résultat du tissage de fils très différents, faisant émerger de superbes motifs colorés.
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